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Veiller à la régénération de la forêt

J’accompagne en sortie terrain Maxime Cameron, ingénieur forestier au ministère des Ressources naturelles et des Forêts. Son travail est de planifier les travaux sylvicoles non commerciaux, c’est-à-dire autres que la récolte.


Il s’agit de vérifier, suite à de la coupe forestière, si la forêt se régénère naturellement ou si on doit donner un coup de pouce à la nature par du reboisement. Avant de reboiser, il y a de la préparation de terrain à faire. Parfois on doit d’abord tasser les débris ligneux qui empêchent les reboiseurs de se déplacer. Ensuite on doit créer des endroits où les plants pourront survivre et grandir. En effet, un plant d’arbre ne peut pas profiter dans une épaisseur d’humus; il doit s’enraciner dans le sol minéral.


Ces nécessités imposent des opérations de déblaiement par peigne, de scarifiage ou le travail du sol par pelle poquet.


Le déblaiement par une structure semblable à un gros peigne permet de tasser les débris ligneux en andains; le scarifiage consiste à creuser des sillons dans le sol.

Déblaiement par peigne Disques pour le scarifiage à l'arrière


Résultat peigne et scarificage Résultat du haut des airs (photo drone MRNF)


La pelle poquet, c'est simplement une pelle qui gratte des carrés appelés poquets (terme emprunté au jardinage) dans lesquels seront plantés plusieurs plants d'arbres.

Dans un poquet Résultat du haut des airs (photo drone MRNF)


Planifier ces travaux est très complexe car on doit considérer de nombreux facteurs : la régénération en place et son potentiel pour l’avenir, la compétition par d’autres plantes, l’épaisseur d’humus, l’épaisseur de sol minéral, la présence de roc et de roches, la pente et l’accessibilité pour la machinerie, le drainage, etc. Il faut aussi décider de l’espèce et de la grosseur de plants à reboiser. L’épinette noire le plus souvent, l’épinette blanche dans les sols riches, le pin gris dans les sols sablonneux, le mélèze dans les sols humides.


Deux techniciens de l’équipe de Maxime ont marché des kilomètres et des kilomètres de terrain cet été. Ils ont noté de nombreuses données sur formulaires et recommandé des travaux selon leurs observations au meilleur de leurs connaissances. Maxime se base sur leur travail et se rend valider les endroits plus problématiques.

Maxime Cameron, ingénieur forestier, MRNF Sondage du sol


Tel un enquêteur, l’ingénieur forestier doit être à l’affût des indices, connaître les plantes indicatrices, sonder le sol à de multiples endroits, connaître les mécanismes de régénération de la forêt, tout en prenant en compte la logistique des travaux pour les entreprises sylvicoles.


Et il n’y a pas de scénario parfait, car comme le dit mon guide de la journée, la nature elle-même est parfaitement imparfaite.


Marie-Eve Gélinas



Cueillir des cocottes !

Il s’agit d’une activité spéciale et insoupçonnée qui se déroulait en octobre au verger à graines de Ragueneau.

Aménager pour l’avenir

Le 2 novembre avait lieu une visite terrain pour des forestiers du ministère des Ressources naturelles et des Forêts.

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