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Les micromammifères face à l’hiver !

Lorsque la neige recouvre les sols de la forêt boréale, les yeux attentifs pourront observer des sillons discrets dessinés dans la blancheur. En s’approchant de ces petites lignes de vie, on remarque un motif répété. Une empreinte, puis mille.


Les micromammifères du Québec, ces petites créatures discrètes qui peuplent nos forêts et nos champs, sont des experts de la survie en hiver. Malgré les conditions rigoureuses de cette saison, ces animaux parviennent à s'adapter et à prospérer grâce à une combinaison de comportements et adaptations ingénieuses. Parmi les 4 petites pattes, les plus communs au Québec sont les campagnols, les souris et les musaraignes. - Également, on entend souvent l’appellation « mulot » pour désigner les micromammifères. Mais le mulot est aussi l’autre nom du campagnol des champs. - Pour ces petites créatures, l'hiver représente un défi majeur en raison du froid intense et de la rareté des ressources alimentaires. Pour y faire face, ils adoptent différentes stratégies.


Un travail de fourmi…

La stratégie la plus courante est la constitution de réserves alimentaires. Avant l'arrivée de l'hiver, ces micromammifères s'efforcent de stocker des quantités importantes de nourriture, généralement sous forme de graines, de noix ou de petits fruits. Ces réserves leur permettent de subsister pendant les périodes où la nourriture est rare. Au bout d’un long travail acharné durant l’automne et pendant l’été, nos amis réussiront peut-être à accumuler une assez grande réserve pour survivre à la pénurie.


T.r.a.n.q.u.i.l.l.e.m.e.n.t. p.a.s. v.i.t.e.

Certains micromammifères adoptent, en plus du comportement accumulateur, des comportements d'hibernation ou de torpeur. Plutôt que de se fatiguer à faire de grosses réserves au risque de se les faire chaparder, ils diminuent fortement leur activité métabolique pendant de longues périodes, économisant ainsi leur énergie. Mais en plus de ces adaptations comportementales, nos petites boules de poils s’adaptent physiologiquement…


Une question au poil !

Ces micros animaux ont aussi développé des adaptations morphologiques pour résister au froid. Leur pelage devient plus dense et plus épais en hiver, agissant comme une barrière isolante contre les températures glaciales. Ils peuvent aussi se nourrir plus abondamment l’été pour fabriquer des réserves de graisse riches en énergie. À chaque espèce son adaptation !


Pourtant, malgré ces redoutables stratagèmes, l'hiver reste une période difficile pour les micromammifères. Les prédateurs comme les chouettes, les renards, les hermines et les belettes sont également actifs pendant cette saison, ce qui leur ajoute d’autres défis. C’est entre autres pour ça qu’ils sont aussi discrets. Il ne reste après leur passage, que ce petit sillon à motifs.


Axel Gravier



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